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Chuis un super épinard géant et j'vous emmerde.
11 avril 2007

Une histoire d'éoliennes, de marsupiaux et de gants

Vendredi 6 avril - Approximativement 18h40 et 10 secondes

Liège- Nous arrivons aux abords de la salle; devant l'entrée, quelques jeunes gens à l'allure faussement débraillée fument des clopes, des joints ou plus rarement, ne fument pas.
Je suis tellement impatiente que je demande à monsieur si on rentre, ce qu'on fera dans l'instant qui suivra. (J'voulais juste m'assoir ailleurs que par terre)

A l'intérieur, toujours le même décor, toujours la même fumée compacte, toujours la même scène et console de réglages, toujours les mêmes toilettes aussi, je suppose car y aller une fois a suffit à me faire comprendre que mon ptit cul tout propre n'était pas le bienvenu. (Même si mon cul a vu pire : Dour)

Y a pas des masses de monde mais y en a plus que d'habitude quand même : Ouf! Me voilà rassurée sur la soirée qui s'annonçe emplie de promesses, youpy yopla tralala.

Le premier groupe procède aux réglages son et puis se lance, un peu comme certains énergumènes sur place, j'ai nommé : les kangourous.

Le son est lourd, agressif, pêchu, bref, je suis aux anges.
Non, en fait, ça, c'est ce que j'aurais écrit si j'avais été un marsupial, mais je n'en suis pas.

Bref, c'est l'enfer.

En plus, je me rends compte que j'ai oublié mes boules Qui Est-ce, merde.
Etant donné que lors d'un précédent concert auquel j'ai assisté patiemment sans protection oreillale (parce que je le vaux bien), je me suis niquée (OH OUIIII) l'oreille droite, bin j'm'en fous de sembler barrakie mais je m'insère du mouchoir dans les tympans. Si j'étais pas si seule, je le ferais bien dépasser pour faire la folle mais en l'occurence, le public ici présent ne sera pas le mien.

Mon monsieur reste sage, oscille simplement de la tête.
C'est pas le cas de tous.
Y a des kangourous partout, et ça saute, et ça boxe, ça a l'air marrant, à voir leurs gueules. Mais chui sûre que c'est un piège alors je reste sagement à ma place.

Le groupe termine son set, c'est pas trop tôt.

Il boit une bière, moi un coca. Une deuxième bière, un deuxième coca.

J'apprends qu'il y a 6 groupes de programmés, je manque d'en faire une syncope.
Je me change les idées comme je peux en regardant le look des gens.

Le tatouage est roi en ces lieux, ainsi que les piercings et les t-shirt rayés ou à pois.
Moi ça me plait, les rayures.
Ce sont vraiment de drôles de zèbres en tout cas. (HO HO HO)

Le deuxième groupe se présente, même schéma, réglages puis lancement du set musical.
Mon Dieu, t'es vraiment pas cool, c'est encore pire que le premier.

Surgissent alors les éoliennes, au milieu des kangourous. Y a même des putains d'éoliennes kangourous, à moins que cela ne soit l'inverse, j'suis plus très sûre de rien.

Ca me rappelle mes cours de gym, en primaire.
"Et maintenant on fait des cercles avec ses bras, vers l'arrièèèèère... et maintenant, vers l'avaaaaaant..."
Dans mes souvenirs, c'était pas aussi violent.

Y a une espèce de gros mec barraqué qui protège la console de réglages, et chui prêt de lui.
Il est impressionnant et pas commode du tout.
Quand ça pousse de trop, il saisit le kangourou le plus proche, lui arrache sûrement un beau d'épaule en même temps et lui fait "'tention hein m'fi avec tes conneries d'jeunes cons" avec l'index de son autre main.
Ca n'empêche pas que j'me fasse marcher sur le pied et ça me suffit pour me décider à me casser de là.

Bon mon coeur, je t'aime bien mais je crois que je vais un peu m'éloigner d'un ou deux kilomètres, ça souffle fort par ici, je vais attraper une otite.

Lui, bien sûr, il s'en fout d'attraper une otite ou de perdre une jambe, de se faire crever un oeil ou casser le nez, pauvre inconscient.

Deuxième groupe et je m'ennuie déjà plus qu'une brebis morte.
Le pire, c'est quand même de se dire que ça va être comme ça toute la soirée. Un groupe, une pause, boire, échanger l'un ou l'autre mot mais pas trop quand même parce qu'on a rien à se dire, boire, un groupe, une pause...

Au troisième groupe, les choses se corsent.
Le chanteur se révèle être une saloperie de kangourou éolienne, putain d'sa race.

Ca excite les autres bestiaux, je le vois dans leurs yeux torves, la bave aux lèvres et dans leurs danses frénétiques en toc. Ca devient REELLEMENT dangereux de s'aventurer dans ce qu'on appelle - tremblez - la fosse.

Moi j'm'en fous, j'ai trouvé un canapé et j'admire leur pathétique spectacle. (Et je surveille qu'aucun ne touche mon homme sinon je leur pète la gueule illico)

Je regardais tout ça attentivement quand soudain, je vois un bras surgir de nulle part, mon homme esquiver de façon surréaliste et un nez entrer dans la trajectoire du bras démoniaque.
J'ai pas entendu le bruit de l'os qui se brise (et d'après mon monsieur, ce fût bien net, en plein dans le mille) mais j'ai vu le gars avoir ses règles du nez, LOL.

Je dis lol mais j'ai vite détourné le regard. La vue du sang m'indispose et j'avais pas envie de me faire secourir par de beaux tatoués en chal... MERDE J'AI FOIRé! (J'plaisante namour)

Et un nez cassé, un!
L'éolienne s'est quand même confondue en excuses mais que je sache, c'est pas ça qui allait lui rendre sa forme initiale, au nez du gars.

Quand je vous dit que c'est dangereux.

La suite a été toute aussi violente mais mon monsieur se lassait (ou bien il a voulu me faire plaisir et quitter ce puits de l'Enfer, je sais pas trop).
J'crois qu'on a vu un quatrième groupe puis il m'a proposé de rentrer chez nous (OOOOH JOIIIIIIIEEEEEE) et j'ai accepté, bien sûr.

Mais ce putain d'endroit m'aimait bien et n'était pas encore prêt à me laisser partir.

Ca se bousculait à la sortie, je sais pas trop pourquoi mais j'ai soudain crû voir une chaise voler.
Mon monsieur a confirmé mon impression et m'a dit gentiment que c'était pas le moment de partir.

Z'imaginez, ce serait trop con que je me prenne un coup maintenant alors que j'avais héroïquement survécu jusque-là.

C'est là qu'interviennent enfin les foutus gants, dans mon foutu roman fleuve.

"- Oui, je dirais même qu'on va pas sortir tout de suite parce que j'ai vu le sorteur mettre ses gants
- Hein??
- Bin oui, c'est jamais bon signe.
- *fronce les sourcils*
- C'est pour pas laisser d'empreintes...
- ... Ok, je vois, cool."

Le gros mec barraqué de la console, c'était le sorteur. Pas commode, je confirme.
Comme indiqué précédement, ne supportant pas la vue du sang et/ou toute forme de violence physique, je commence à stresser.
Mon monsieur a ça de gentil qu'il ne me taquinera pas avec ce petit problème : il me proposera donc de prendre un chemin opposé au lieu du crime...
Enfin, j'exagère, quand on est parti, il n'était pas encore mort et il n'était pas encore minuit, d'abord.

Une part de naïveté s'est encore envolée de moi lors de cette soirée. Non pas que je ne connaissais pas l'existence des passages à tabac mais de la sorte...
Triste monde.
Et mon monsieur de rajouter la touche finale avec un "Bha, tu sais, les flics, ils tabassent bien avec des annuaires téléphoniques, ça laisse pas de marques".

Je ne l'en remercierai jamais assez.

On est enfin rentré, on a bouffé une pizza et on a maté un film.

Fin de l'histoire, on applaudit.

Fu.

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Commentaires
C
C'est pour ça que pour passer une soirée il faut toujours amener une dizaine de personnes comme ca quand on s'ennuie on trouve une autre personne qui s'ennuie (y'en a toujours au moins une) et puis en joignant les efforts, on contamine une autre partie du groupe et on finit par pouvoir rentrer tranquillement à la demande générale : )<br /> <br /> D'ailleurs faudrait que j'applique mes propres conseils...
S
Beurk... J'ai toujours dit que je haïssais Lidje... et c'est pas prêt de changer :D
L
bravo ! bravo ! Bis ! encore !<br /> <br /> *clap clap clap*<br /> <br /> admiration. ^^
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